L’Abbaye du Relec (1132), encore surnommée « Abbatia de Reliquiis » fondée par les moines de Bégard. Elle est bâtie sur l’emplacement de celles de Gerber dont saint Paul-Aurélien fut le fondateur au VIème siècle et saint Tanguy le premier abbé.
C’est aux abords de cette abbaye qu’eut lieu (à Branc-Hallec), en l’an 554, la sanglante bataille livrée par le roi Judual au tyran Conomorre. L’abbaye du Relecq est détruite vers 1370.
En 1376 le pape accorde des indulgences pour sa restauration. Elle subit encore des ravages à l’époque de la Ligue (vers 1594). Monseigneur René de Rieux, évêque de léon et abbé du Relecq, y meurt le 8 mars 1651. L’un des bâtiments, qui est daté de 1692, est rebâti en 1774 par l’ingénieur Jacques Piou.
Vendue comme bien national, l’abbaye est acquise le 13 ventôse an II par André Le Hénaff. Son dernier prieur est Dom Verguet qui devient sous-préfet en 1800 et meurt en 1814.
L’abbaye est restaurée en 1894 et comprend une nef de trois travées avec bas-côtés et un large transept sur lequel s’ouvre le chœur à chevet droit et, de chaque côté, deux chapelles de plan carré.
Le monument du XIIème siècle a été modifié à plusieurs reprises, notamment au XIIIème siècle où l’on a percé des baies dans la longère nord ainsi que dans les quatre chapelles latérales du chœur, puis à la fin du XVème ou début XVIème siècle où l’on perça de grandes fenêtres et dans la longère sud et où l’on refit les pignons de l’aile sud et du chœur
Dans l’aile nord, se trouve un escalier, daté de 1691, montant de l’église à l’ancien dortoir des moines.
La grande chapelle de droite est ajoutée au XVIème siècle par les seigneurs de la Roche en Commana.
Une chapelle carrée, située à droite du maître-autel, contient un autel richement sculpté (XVIIème siècle) et la statue de Notre Dame du Relecq. Au cœur se trouvent les statues de saint Benoît et saint Bernard, les fondateurs de l’Ordre des Cîteaux.